# Salopette Turia

✂ Turia Dungarees, Pauline Alice

D’aussi loin que je m’en souvienne il me semble avoir toujours aimé les salopettes. Petite j’ai bien dû en posséder des dizaines : version longue en velours pour l’hiver, version short en jean pour jouer dans la boue, version robe pour faire plaisir à ma maman. C’est bien simple pour moi la salopette c’est le vêtement des enfants des champs.

Parfois je repense à ma vie à la campagne. Je garde un merveilleux souvenir  passé dans un minuscule hameau posé au milieu de nulle part (clic clic). Pas mal non ?
Alors, à mes heures perdues je rêve. Dans la petite histoire que je me raconte parfois à mes heures perdues, je vis à la campagne. Ma maison est un ancien presbytère, acheté un prix dérisoire et entièrement rénové avec des matériaux écolo pour une somme absolument modeste.
Ma jolie petite demeure possède également un grand jardin. Dans ce jardin rempli d’arbres et de fleurs sauvages (mais harmonieusement disposées bien sûr) il y a un portail menant au potager où moi même et monsieur Moun cultivons nos délicieux légumes (qui poussent tous seuls, notre terre est très fertile). Monsieur prépare de délicieux bœufs bourguignons l’hiver, et moi des tartes aux fraises l’été. Dans cette vie imaginaire nous avons également nos deux merveilleux enfants, appelons-les Victor et Louise, un chat, Pompon et un chien, dont je n’ai pas encore trouvé le nom (tout ce petit monde étant à la fois curieux et éveillés tout en me laissant tout le temps que je souhaite pour mes petites activités comme la couture, le crochet, les expos ou le ciné).
Comme je suis une fille très terre à terre, même dans mes petites histoires il me faut une source de revenue. Pour subvenir aux besoins de notre jolie famille je suis institutrice (ne me demandez pas pourquoi dans toutes mes petites histoires je suis institutrice) dans une minuscule école maternelle où je prépare des très chouettes activités pour les petits. Vu avez déjà vu le film « Être et Avoir » ? Et bien c’est exactement comme ça que je me figure ce métier. 
Bien évidemment dans ce quotidien hautement fantasmé je suis restée une jeune personne très à la mode, qui même si elle privilégie le confort, aime toujours être coquette. Vous me voyez venir avec mes gros sabot, la salopette Turia est parfaite pour cueillir mes légumes, courir après mes enfants ou encore peindre mes fenêtres …
Mon quotidien est bien différent, pour ne pas dire carrément opposé à ce que je vous raconte. Alors en attendant de la trouver cette jolie maison à la campagne, je me couds des vêtements qui me donnent un peu l’impression de m’approcher de ce rêve. Voilà comment la Turia est sortie de mon chapeau, ou plutôt de ma machine.
 (fin de la parenthèse, ceux qui ne viennent que pour la couture peuvent reprendre leur lecture ! )
 
Comme pour la Blouse Carme, j’ai cousu avec le même plaisir et la même facilité cette salopette. Contrairement à ce que j’avais pu m’imaginer, ce patron ne demande pas des grandes capacités techniques : les poches sont simplement plaquées et il n’y a même pas de boutonnière à poser. Bien sûr vu le nombre de pièces et le nombre de surpiqûres ce patron demande tout de même un peu de temps devant sa machine. Côté modification je n’ai pas de changement notable à vous signaler : j’ai simplement posé une seule fermeture éclair au lien de deux (j’ai pris une fermeture invisible). Je n’ai aucun soucis pour l’enfiler le matin, mes hanches passent parfaitement.
En revanche peut être que pour une prochaine version j’abaisserai de quelques centimètres le plastron de la salopette qui monte un peu trop haut à mon goût.
Mon seul petit regret concerne les finitions. En effet dans le livret explicatif les coutures sont simplement rabattues sans surfilage ou ourlet préalable. Ça passe peut être avec un tissu qui ne s’effiloche pas, mais avec mon denim l’intérieur n’est pas très nette. C’est vraiment dommage car les coutures rabattues donnent un côté très pro à l’ensemble qui est un peu gâché quand on regarde de plus près. Le tissu est un denim Les Trouvailles d’Amandine. Je ne pense pas avoir déjà croisé de modèles réalisés avec ce tissu alors que pourtant il est parfait. Plus épais que le chambrais il garde toutefois un côté souple qui lui donne un très joli tombé Je pense que j’ai trouvé mon denim parfait pour les mini en jean, les pantalons ou les shorts.
Autres bonne nouvelle, j’ai été étonnée de voir que la partie short de la salopette taillait vraiment bien. Faisant partie du club des « hanchues » j’avais un peu peur de me sentir serrée à l’entrejambe. Pourtant dès le premier essai je n’ai pas noté de problème de ce côté là. Je dirais même que cette salopette me fait de jolies fesses et de jolies jambes. Pour une fois, je me sens très à l’aise et assume complétement la longueur du short. Un bon point pour ce patron qui m’aide à moins complexer sur mes jambes et mes cuisses !

 Voilà voilà, je crois que j’ai tout dit … Ah si j’ai un peu galéré pour trouver les boucles de salopette, les boutons et le passant du dessus qui permet de maintenir en place les bretelles. Au final j’ai trouvé mon bonheur chez A&A patrons.

 

 Tissus : denim (Les Trouvailles d’Amandine), boucles de salopette de 35 mm (A&A patrons)
 Modifications : pose d’une seule fermeture éclair invisible sur le côté
 
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